À travers une approche tantôt plus narrative, tantôt plus dépouillée, la poésie de virginie fauve questionne les assises, tant féministes qu'identitaires, qui teintent sa position ambiguë d'autrice confrontée à son héritage littéraire et à ses propres limites énonciatives. la poussière nous cerne parce qu'elle nous ressemble est divisé en trois parties (« que répondre sans arracher ta bouche des mots », « il faut renverser la toponymie avant qu'elle nous efface du paysage » et « rien de plus qu'une grande fatigue ») qui font défiler les multiples référents qui constituent la poète, mais qu'elle rejoue, détourne, réécrit. Elle cherche à comprendre, à investir une histoire qui l'inscrit en faux, qu'elle veut démentir sans pourtant renier.