Dans son histoire, quelle place la culture japonaise accorde-t-elle à la spatialité et à la temporalité ? Comment s'exprime-t-elle dans ses intervalles ? Il est question de polarités entre naturel et artificiel, visible et invisible, continuité et discontinuité, lesquels supposent contemplation ou errance dans une quête d'harmonie et d'émotions nouvelles. À la croisée de l'esthétique, du sacré et de la philosophie, entre universalité et singularité, quelles affinités les jardins japonais partagent-ils avec les arts ?Institué en oeuvre d'art, le jardin japonais est une voie envisagée comme une expérience spatio-temporelle à vivre, rythmée par ses nuances et ses contrastes. Espace et temps du chemin sur lequel les opposés s'envisagent comme un théâtre de relations : concentrant l'attention sur l'instant. L'intervalle japonais se conçoit comme une respiration, un temps cyclique dans lequel on peut s'unir au vide et entretenir une relation dynamique avec son environnement. Mais comment cette idée se manifeste-t-elle dans les arts et s'envisage-t-elle pour les philosophes japonais ? Cette voie propice à la méditation et à la poésie met à notre portée une relation authentique avec l'autre et le milieu.