Cet essai porte sur le silence. La nuee evoque la marche des Hebreux dans le desert. Le silence n'est pas absence. Au vide de la parole insipide s'oppose le silence de la conscience eveillee, dans l'abandon de l'oraison, dans l'emotion du dialogue avec l'Indicible. Le silence est lumiere interieure, reflet de l'Essentiel. Le silence ne remplit l'homme que si l'homme se vide de soi. Tout quitter pour tout avoir. Sur le mont Horeb, Elie n'entendit le froufrou de la presence de Yahve que dans le silence. Pour l'ame silencieuse, une parole de trop est cacophonie assourdissante.